Des ex responsables de l’OMS parlent des avantages de la réduction du tabac !

La cigarette électronique, quand bien même combattue dans certains pays, continue de s’imposer sur le marché. Pendant ce temps, le débat sur la nécessité de réduction du tabac est d’actualité. Des ex-responsables de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en profitent pour parler des avantages qui en découlent.

Présentation de Robert et Ruth, les anciens responsables

Robert Beaglehole était un haut responsable de l’OMS. Il était directeur du Département des malades chroniques et de la promotion de la santé au sein de cette organisation. S’agissant de Ruth Bonita, elle y occupait le poste de directrice de la surveillance du groupe des maladies non transmissibles. Les deux personnalités ont laissé un commentaire à The Lancet relatif à l’exploitation des avantages de la réduction du tabac.

Travaillant à l’Université d’Auckland, ils estiment que l’application de cette mesure a fonctionné dans de nombreux domaines de la santé publique. En effet, elle a permis de réduire les méfaits de la toxicomanie. Pour rappel, l’OMS a établi une convention cadre pour la lutte antitabac et d’autres mesures, qui jusque-là paraissent improductives.

Petit rappel de la position de l’OMS sur la cigarette électronique

D’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la cigarette électronique doit être traitée du tabac. Elle a donné son opinion sur le sujet le jeudi 14 décembre 2023. Dès lors, elle souligne la nécessité de protéger les enfants et les non-fumeurs de ce phénomène nuisible à la santé. À ce titre, elle propose l’interdiction des recharges parfumées. Elles peuvent créer des dépendances à la nicotine, en particulier chez les non-fumeurs et les enfants. Par ailleurs, l’OMS n’approuve pas le fait que la cigarette électronique aide les fumeurs à arrêter de fumer.

L’agence onusienne renchérit en précisant que les e-cigarettes produisent des substances toxiques. Celles-ci sont susceptibles de créer des maladies comme le cancer, des troubles cardiaques et pulmonaires. Elles peuvent aussi avoir un impact négatif sur le développement du cerveau et provoquer des troubles d’apprentissage chez les jeunes. D’après les enquêtes de l’OMS, il y a plus de jeunes (entre 13 et 15 ans) qui se livrent à la vape que d’adultes dans toutes les zones géographiques. Une situation, qu’elle ne cesse de déplorer.

Les pays qui s’en sont le mieux sortis

Beaglehole et Bonita estiment que seuls 34 pays ont répondu favorablement à l’appel de l’OMS de l’interdiction de la cigarette électronique. Il s’agit en général des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Ce sont, entre autres, le Singapour, le Brésil, la Thaïlande, l’Oman et l’Inde. D’autres pays semblent modérés dans cette interdiction et préfèrent imposer des restrictions concernant l’utilisation de la cigarette électronique. Il s’agit de la France, des États-Unis et l’Allemagne. En revanche, certains États ont adopté le vapotage, comme le meilleur moyen d’arrêter de fumer. Ils réfutent ainsi l’opinion de l’OMS à propos de la cigarette électronique.

Selon la Nouvelle-Zélande, « la prévalence du tabagisme quotidien chez les adultes a chuté de 13,3 % en 2017-2018 à 6,8 % en 2022-23 après que les cigarettes électroniques sont devenues largement disponibles, soit une baisse de 49 % en 5 ans ». L’objectif de cet État est d’être déclaré sans fumée en 2025. À ce titre, il opte plutôt pour le consentement et non pour la coercition. Il envisage et soutient le passage à des produits à base de nicotine sans fumée.

Les experts de l’OMS soulignent que les taux de tabagisme ont baissé considérablement en Norvège et en Suède grâce au Snus. Ce produit est une poudre de tabac humide qui est aussi consommée dans d’autres pays comme la Finlande et l’Estonie. En Angleterre, le taux de tabagisme a diminué grâce aux vapes, précisent les experts. Il en est de même du Japon qui fait usage des produits du tabac chauffés.

Pour Beaglehole et Bonita, les pays qui bénéficient des fruits de la réduction des méfaits du tabac ont un rôle à jouer. Ils appellent la Nouvelle-Zélande, la Suède, la Norvège, l’Angleterre et le Japon à encourager les pays participants à la COP10. Ils leur demandent aussi de soutenir les propositions qui réduiront rapidement les taux de tabagisme. Selon eux, les 1,3 milliard de fumeurs dans le monde, dont la moitié mourront prématurément, méritent ce leadership.

Aussi, est-on amené à se demander si la vape constitue réellement une menace à la santé de population mondiale. N’est-il pas mieux les adeptes de la cigarette électronique et les politiques se concertent ? Peut-on mettre véritablement fin à l’utilisation du tabac dans le monde ?

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